L’histoire de Saint-Étienne-de-Montluc est étroitement liée à celle de la création et de l’exploitation agricole des marais. Ces prairies aménagées ont longtemps fait la richesse et la réputation de ce bourg rural. Ne racontait-on pas que le beurre produit dans les marais stéphanois avait une bonne place sur la table de Tsars de Russie ? Les moines de Buzay, installés sur l’autre rive depuis le 12e siècle, ont initié à la mise en valeur de ces marais à des fins agricoles qui va se poursuivre jusqu’au 19e siècle. D’ouest en est, nous trouvons le marais du Couleuvrou (373 ha), puis celui de Vair (345 ha), celui de la Vallée de La Musse (309 ha, création en 1957), et enfin, le marais de Saint-Étienne/Couëron (976 ha). Aujourd’hui, ces marais sont toujours exploités par l’agriculture, mais ils sont également reconnus pour leur qualité environnementale. À ce titre, ils sont protégés. Le sentier de randonnée « La boucle des marais », permet la découverte de ces zones humides et de leurs richesses faunistiques et floristiques.

Dès le Moyen Âge, ces marais, qui sont très étendus et occupent les deux tiers du territoire Stephanois, sont desséchées et aménagées notamment à l’initiative des moines de Buzay, installés sur l’autre rive depuis le 12e siècle, afin de les transformer en terres fertiles. Au 19e siècle, d’autres travaux sont entrepris par la société Morville-Babin pour améliorer l’exploitation des marais. Jusqu’au milieu du 20e siècle, ces prairies font la prospérité agricole de la commune, notamment dans le domaine du fourrage et surtout de l’élevage bovin. Ces produits agricoles sont exportés à partir des ports de La Gicquelais et de La Caudelais (étier de Vair). On y reçoit aussi des matériaux de construction et des denrées comme du vin de Loire.